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Jour 10 / French Divide 2e Edition

Debout vers 7h dans ce parking de Barèges, je suis un peu plus rapide que Totof et Damien à me préparer et décide d'aller seul au café pour un petit déjeuner. J'en profite pour charger mon GPS, car pas sur que la vitesse du jour me permette d'utiliser la dynamo... Je repars et enchaine les parties difficiles le long du Gave d'Ossau, puis Gave de Pau. Avant de me demander si je dois encore continuer. Le moral, n'est plus vraiment là, l'accumulation de problèmes mécaniques, puis l'hypothermie, puis la carte bleue qui est bloquée suite à une fausse manip entre ma banque pro et ma banque perso, c'est compliqué dans ma tête. J'ai plus envie d'être sur le vélo à ce moment précis.

Je poste un petit moment sur Facebook et essaie de repartir, même si le coeur n'y est plus, au moins jusqu'à Lourdes. Je reçois alors tous vos messages de réconfort et de soutien, j'ai mes parents au téléphone puis Emmanuelle par sms. Je continue et retrouve un peu de plaisir dans une partie très VTT à 15km de Lourdes, ça descend, on fait une boucle qui repasse dans le même village puis on s'engage dans un single track rocailleux ou dans ma tête je me lance le défi de ne pas poser le pied à terre... Tout se passe bien et vite, je ressort du sentier assez vite et me laisse descendre dans la suite du sentier devenu herbeux et droit, quand soudain : choc frontal paaaacrack !

OUtch, vu le choc, j'espère dans un premier temps ne pas avoir cassé la fourche... Puis, pas de fuite d'air ? Pas de crevaison ? Oufff... PShiiiit PShiiiit Pshiiiiit Pshiiiiit ... Et m******de ! Bon, il est 13h25 je m'arrête un peu plus loin et essaie de réparer la chambre à air qui est bien coupée. Comme je l'avais monté le 2e jour dans un pneu ou il restait du liquide préventif, je n'ai pas réussi à la nettoyer suffisamment bien pour que la rustine tienne, après 3 ou 4 essais, je n'ai plus de rustines. 14h50, j'y suis encore, je vois passer Sylvain qui me filera un bon coup de pouce et Marin, puis 30mn plus tard de Totof et Damien. je laisse tomber la réparation, je repars et regonflerais tous les 800m pour arriver jusqu'à Lourdes et arriver très vite à Bike & Py, un café vélo bien comme j'aime. L'accueil est top ! Je leur achète une chambre à air, on me sert une bière, un coca, du savane, des figues séchées, un sandwich jambon emmental... Le Top ! Je décide de remonter mon pneu en tubeless avec le flacon de Squirt préventif que j'avais. Ca fonctionne, je pose le vélo et puis fini mon goûter. Je reviens au vélo pour partir, il est de nouveau à plat... je le regonfle en espérant que le produit aura séché un peu et que ça tiendra. Mais 2km plus loin, j'ai perdu de la pression et aussi complètement mon moral déjà bien vacillant. Les nerfs lâchent, les larmes coulent, la fatigue, les problèmes perso et cette accumulation de petits soucis mécaniques...

J'ai Emmanuelle au téléphone, ça fait du bien, beaucoup, puis un sms de mon frère... Je me reprends, démonte le pneu et installe la chambre à air puis repars tranquillement pour rouler jusqu'à Sévignacq-Meyracq, ou n'ayant pas de batterie sur ma lampe, je ne peux pas aller plus loin. Un crochet par Arudy pour y déguster une pizza à 10€ qui en valait bien le double ! Pâte fine mais faite maison, un bon 40cm de diamètre et que des produits frais et locaux dessus... accompagnée par une Chimay bleue (une de mes bières préférées), super discussion avec un patron au top qui m'indique alors que le camping municipal est gratuit, douche et électricité inclus. Allez, zop au lit, demain, je plis l'histoire.


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