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Jour 11 / French Divide 2e Edition

J'ai bien mangé et dormi la veille, il me reste environ 180km à parcourir, j'ai la ferme intention d'arriver coute que coute durant cette dernière journée mais je n'ai pas étudié la carte en détails et je me souviens que l'an passé, nous avions mis presque 9h pour les 65 derniers kilomètres. Alors je roule vite mais garde dans un coin de ma tête que la journée peut devenir longue... Je pars assez tard, il est presque 9h il me semble, je vois défiler les kilomètres, il fait plutôt beau et j'envisage de manger à Navarrenx. Tout se déroule bien, les jambes répondent, j'ai de la force et le moral semble plus solide. Je m'arrête au Carrefour à l'entrée de Navarrenx et me rends compte en mangeant que Laurent, partit lui aussi dimanche est aussi arrêté à Navarrenx, mais à la sortie. Je mange tranquillement et j'ai prévu de quoi manger le soir pour ne pas m'inquiéter de calculer une pause supplémentaire. Cette année, la fin est plus souple, pas de portage d'une à deux heures, pas de successions de cols, les coteaux basques sur route se suffisent bien à eux mêmes... Dans une grande montée en cailloux que je vais gravir "plein pétrole" pour le plaisir et parce que j'aime pas marcher à côté du vélo tout simplement, j'aperçois un divider juste devant, à pieds, en arrivant à sa hauteur je reconnais Laurent que j'espérais bien reprendre à un moment ou à un autre. Je m'arrête aussitôt à la cabane de berger en haut pour faire le plein des bidons, il file devant. Je repars et impossible de le rattraper ! Etrange. Je garde mon propre rythme et dans un petit village, à la sortie d'un bar (comme par hasard), Totof et Damien ! On repart ensemble, on papote et ça roule "loisir" comme on dit. On se retourne et on voit Laurent arriver, qui s'était en fait trompé de chemin. Je vais finalement abandonner les 2 compères dénudés du Tourmalet pour suivre le rythme de Laurent avant de partir devant et finir à mon rythme, après quelques vidéos et une pause fruits/chocolat/biscuits et les 3 dernières grosses pentes avalées me voilà à Mendionde.

Dernière pause, les larmes sont là, la route aura été tumultueuse, les difficultés nombreuses malgré l'expérience, un vélo proche de la perfection, un allégement des bagages de près de 5kg de moins par rapport à l'année précédente et un parcours qui a évolué dans le bon sens. La difficulté et le dépassement de soi sont toujours de mise, mais la répartition est plus juste et on peut savourer la fin comme il se doit.

Je suis accueilli par ceux qui ont mis quelques heures ou jours de moins, l'organisation, les copains, mes parents... Moment qui reste gravé.

11 jours 14 heures et 10 minutes. Photos : Clément Milo I MILO PIX


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